Les images sont de dimensions réduites et groupées en galeries ; un simple clic dessus et vous les aurez toutes et en grand !
Navigation aisée avec les touches flèche droite ou gauche du clavier ; sortie de la galerie par Escape.
Ne pas oublier de passer en plein écran (F11). Javascript est indispensable.
Soit environ :
Jeudi 4 juin (suite)
Et nous voilà partis tâter la piste Hole in The Rock Road (HTRR), que nous aurons longuement au menu demain. Elle est impeccable,
aucun problème pour rouler, large et quasiment plate et nous arrivons rapidement (20 minutes) à Devil's Garden.
Agréable balade parmi les formations rocheuses, arches, monolithes ... .
C'est effectivement un site à faire avec des enfants tellement c'est aisé. Nous sommes tout seul pendant notre circuit et, seulement
sur la fin, un jeune couple nous rejoint, mais repart rapidement.
Devil's Garden (21 photos)
Nous quittons cet endroit vers 17h45 et remontons vers la SB12 ; j'ai beau regarder partout, la piste ne présente pas de difficulté.
C'est noté pour le lendemain.
Arrivés à l'hôtel, nous débarquons sacs et glacière ; au menu : bains, traitement des photos, repas sur le pouce, internet et dodo (
dans un vrai lit) tard !
Vendredi 5 juin
Réveil à 7h et départ à 9 pour Peek-A-Boo via la HTRR (18°C et ciel bien nuageux). Comme prévu, la piste est impeccable jusqu'à
Devil's Garden, et nous roulons à un train soutenu. Ensuite, je fais un peu plus attention et, à un moment, le sol devient tout blanc
avec de nombreuses ornières profondes ; nous franchissons cette zone en première lente, mais c'est finalement assez court.
Bifurcation sur la gauche et nous croisons un ranger qui semble surpris de nous voir là ; arrivée, après un peu de sable, au parking
pour Dry Fork, Peek-A-Boo et Spooky Gulch à 9h55.
Le temps d'enfiler les chaussures, les sacs à dos, de se crémer puis de rentrer le point du parking dans le gps et nous nous inscrivons sur le
registre à 10h15. La descente commence, clairement balisée de cairns et avec quelques portions sableuses ; un vent assez fort nous
aide à supporter les 28°C ambiants.
Nous entrons dans Dry Fork où nous cheminons (le sol est plat) entre les parois pendant environ 500 mètres avant de faire demi-tour.
Quelques grosses chenilles, vraisemblablement tombées du plateau, jonchent le sol.
Dry Fork (8 photos)
L'entrée de Peek-A-Boo est « embouteillée » ; un couple attend pour monter alors que plusieurs jeunes essayent de descendre et
une grosse flaque d'eau « bloque » le pied de l'entrée.
Après avoir photographié un beau datura (fleur sacrée pour les Navajos) juste à droite de l'entrée, nous partons pour Spooky Gulch,
un demi-mile plus loin.
Après une petite marche dans le lit du wash (sans ombre) et un peu de piétinement dans du sable mou, nous découvrons l'entrée de
Spooky Gulch. Ce slot canyon est vraiment très étroit et nous adorons. Peu après l'entrée, un chokestone (j'ai mis longtemps à comprendre !)
oblige pratiquement à se mettre à quatre pattes et rapidement, il faut tomber le sac à dos, serrer les fesses, rentrer le
ventre et la poitrine !
Quelques contorsions plus tard, je fais demi-tour mais Isabelle continue un peu.
Dans le wash, le vent, qui était agréable à la descente, devient vite pénible, transportant beaucoup de sable qui fouette, pique,
gratte et s'infiltre partout.
Retour à Peek-A-Boo toujours encombré et nous entamons la remontée en coupant parfois pour éviter les zones sableuses. D'en haut, on
aperçoit l'entrée de Peek-A-Boo (au centre de la photo 13).
Peek-A-Boo et Spooky Gulch (13 photos)
Départ à 12h25 pour Broken Bow Arch. La piste devient assez vite plus dure et la traversée de Carcass Wash (nom prédestiné ?) se fait
au ralenti. Une heure plus tard, nous arrivons au trailhead de Willow Gulch et entamons la descente par 28°C à 13h45 ; le sentier est
surtout sableux, avec heureusement quelques portions de roche.
Rapidement arrivés dans le wash, nous le suivons et, à un confluent, nous rencontrons un duo de « grand-mères » qui fait demi-tour à
cause des risques d'orage. Nous continuons quand-même et très vite croisons un couple d'américains avec leurs 2 chiens. Discussions,
mamours surtout avec le Golden et demi-tour avec eux car ils nous disent aussi craindre l'orage ; le ciel est effectivement bien chargé et
comme ce sont des « locaux », nous leur faisons confiance.
Retour vers la voiture vers 15h, avec quelques photos de The Graduate (appellation toute personnelle que nous avons donnée à un rocher).
La remontée dans le sable est assez dure et nous finissons en buvant une bière avec « nos » américains de Saint-Gorges. Adieu les chiens !
Willow Gulch (5 photos)
Nous prenons la route du retour (nous n'irons pas plus bas sur cette piste) et Isabelle confectionne les casse-croûte car il commence « à faire faim » ; nous les finissons sur le parking de Dance Hall, amphithéâtre naturel creusé dans la roche.
Dance Hall Rock (6 photos)
Après ce court arrêt, nous repartons pour Sunset Arch à 16h05.
Nous garons la voiture à Water Tank, sur la butte, et entamons la marche dans le sable à 16h35 avec une température clémente (23°C)
et heureusement, car Isabelle n'a pas du tout aimé cette rando où, vus les nuages, il était clair qu'il n'y aurait pas de coucher de soleil
intéressant.
Je continue seul jusqu'à une autre arche (Moonrise Arch), en contrebas, qui semble être nettement plus récente.
Sunset Arch (9 photos)
Nous sommes de retour à la voiture à 18h15 et continuons la remontée de la HTRR. Environ une demi-heure plus tard, entre les
embranchements de Chimney Rock et Red Well, en voulant éviter un très gros affaissement sur le côté gauche de la piste (aperçu à l'aller),
je serre à droite quand Isabelle me crie : « ATTENTION »... trop tard !...
Arrêt et descente de la voiture ; oups, j'ai effectivement trop serré à droite et les roues sont dans le sable mou, légèrement en contrebas
de la piste, avec le wash encore plus bas, aïe, aïe, aïe.
J'essaye avant et arrière, ... rien à faire ! Nous sommes enlisés ! Le pied ! Nous sommes dans la me..e !
Comme nous bloquons la piste, la seule consolation est de se dire que le prochain véhicule sera contraint de s'arrêter ; pourvu que ce
soit un gros !
Effectivement, peu de temps après, un gros 4*4 rouge arrive sur notre arrière et 2 femmes en descendent, accompagnées de leurs enfants.
Je demande à la conductrice si elle possède une corde ou assimilée et elle se met à chercher dans les caisses du coffre, tout en me disant
que d'habitude, c'est son mari qui se charge de ces problèmes (dommage, il n'est pas là !). Elle trouve rapidement une sangle suffisamment
solide pour tracter notre véhicule et j'essaye de l'accrocher sous la voiture car il n'y a aucun point de prévu.
Sur ces entrefaites, un second 4*4 arrive avec 3 hommes à bord, ouf ! Mais aucun d'entre eux
ne veut prendre le volant du premier, aïe. Pendant que je me glisse sur mon siège, la conductrice du 4*4 se met dans l'axe de la piste et
commence à reculer. Et là ... grands cris !!!
Elle s'arrête. Notre véhicule a bien commencé à reculer mais glisse, dangereusement, vers le wash. Grosse frayeur d'Isabelle.
Un des 3 hommes se décide alors à prendre le volant du 4*4, se positionne à 45° par rapport à la piste pendant que les 2 autres ouvrent la
portière arrière gauche de notre voiture et se mettent au rappel (environ 180 kg, ce n'est pas rien), car ils ont peur de la voir verser.
Trente secondes plus tard, un grand coup d'accélérateur et hop, tout est réglé (ouf !). Il ne reste plus qu'à enlever la sangle qui s'est
bien bloquée.
Sortie de piste (6 photos)
Remerciements très chaleureux à tou(te)s, ils ne veulent rien accepter ni boire et nous repartons les premiers ; tout cela n'aura même
pas durée une heure. Isabelle me dira plus tard que je roulais moins vite après.
Alors qu'il a fait très gris et nuageux (mais lumineux) toute la journée, le ciel se dégage par le nord-ouest et le soleil brille
très fort devant nous, nous éblouissant. Après avoir traversé Escalante, nous arrivons au camp à 20h30. La place n°15 que nous avions
réservée est prise ; l'occupante nous indique alors que la 20 est libre pour nous mais qu'en cas de problème, la solution « Philippe »
marcherait. Nous nous installons sur la 20 où un papillon nous signale que nous devons encore payer 8$ (en plus des 16$ déjà versés).
Je me dirige vers l'accueil, mais il est toujours « CLOSED », ce qui n'est guère surprenant vue l'heure tardive.
Peu de temps après, un bénévole du parc prénommé Guy s'avance pour toucher son dû ; petite discussion, Isabelle s'en va, excédée, mais
finalement il a raison : nous n'avions pas le droit de faire notre réservation comme nous l'avons faite, c'est uniquement par téléphone ou à l'accueil.
Comme je lui rétorque que l'accueil est toujours fermé, il me dit qu'il est dans la caravane sur le côté, le local étant en travaux
(pourquoi un panneau Closed dans ce cas !).
Je finis par régler ces 8$ qui correspondent en fait à la réservation (un peu cher, non !). Guy me dit qu'il aurait pu nous mettre dehors
mais que maintenant nous pouvons profiter des douches (chaudes heureusement).
Alors que nous commençons à préparer notre repas, un autochtone vient nous demander si nous voulons de la nourriture, car il a fini ses
vacances et s'en va ; sympa, non ! Nous héritons ainsi d'un gallon de lait, de saucisses et de pain pour plusieurs jours.