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Soit environ :
Lundi 8 juin (suite)
Après avoir fait le plein de carburant, nous prenons la route pour la CCR (Cottonwood Canyon Road) qui va être notre lot pour toute la journée et une partie du lendemain. Retour à Kodachrome pour avoir l'état de la piste, mais le ranger est parti ; le papier affiché à l'extérieur donne le même état que l'autre jour : bon en général sauf la fin avec de profondes ornières. Idem pour la météo, OK aujourd'hui et 40% de « chance » de pluie demain après-midi.
Nous attaquons donc la piste, confiants, à 8h40 et arrivons une demi-heure plus tard à Grosvenor Arch.
La plupart des informations que j'ai sur cette arche la donne pour double mais ouestusa la désigne triple : mystère à lever !
Grosvenor Arch (8 photos)
Après une demi-heure de balade très tranquille, seuls, avec seulement 17°C de température extérieure (ce qui montre l'intérêt de se lever de
bonne heure), nous quittons l'arche pour les Narrows que nous atteignons un peu avant 10h.
Arrêt sur un petit parking et, après les séances rituelles de changement de chaussures, de crémage et de prise de sacs à dos, nous
voilà partis.
Petite balade dans le wash, sur un sol assez sableux mais en partie à l'ombre car orienté nord-sud ; les falaises de grès navajo sont
impressionnantes.
Nous rejoignons la piste un peu plus bas et là, sur le chemin de retour à la voiture, nous trouvons des paysages nettement plus jolis,
notamment au niveau des couleurs, couleurs que l'on retrouve sur la photo du parking, un peu plus haut.
Arrivée à la voiture à 11h30 avec une température en hausse mais encore supportable : 23°C.
Les Narrows (15 photos)
Nous reprenons la piste pour Hackberry Canyon que nous atteignons à 12h08. Isabelle n'aimant pas la marche dans le sable et le soleil
tapant dur, je pars seul, juste pour jeter un premier œil. Au bout de 10 minutes, je fais demi-tour pour lui annoncer qu'il n'y a
que du sable, épais, rendant la marche un peu fatigante.
Isabelle ayant un petit coup de pompe et le sable aidant, je repars donc seul et, rapidement, entre dans le canyon. Celui-ci est donné
pour « perennial » et il devrait donc y avoir de l'eau, mais que nenni !
Au bout d'un moment, j'aperçois de l'eau, mais qui vient vers moi, descendant le wash, coulant tranquillement sur le sable ; peu à peu,
ce filet d'eau se fait ru puis continue à s'élargir, m'obligeant à sauter par dessus plusieurs fois pour continuer la marche au fond
du canyon.
Voir de l'eau descendre comme ça, sans discontinuer et grossir, me fait immédiatement penser aux « flash flood » ; même si je n'entends
pas le grondement de l'orage, le ciel commence à être bien chargé. Je continue, un peu inquiet tout de même, et arrive à Stone Pillar,
rocher aisé à reconnaître. Les traces de dinosaures sont encore plus loin mais je fais demi-tour car le ruisseau continue de s'élargir
et le courant de se renforcer ; ma documentation parle aussi de sables mouvants !
Retour à la voiture à 13h50 et, effectivement, le ruisseau a bien avancé et grossi.
Les photos suivantes sont extraites de vidéos (copies d'écran) mais vous saurez pourquoi un peu plus tard ; la qualité n'est pas optimale.
Hackberry Canyon (9 photos)
Casse-croute rapide et brainstorming : que faire ? Continuer comme prévu, c'est à dire rester sur place et faire la rando de Yellow Rock,
Red Top et Hidden Cache (donnée pour 5h30), dormir sur place, puis le lendemain aller aux Wahweap Hoodoos via les BLM430 et 431 ?
Les risques d'orages, le fait de ne pas avoir de 4*4, nous incitent à changer le programme : zapper Yellow Rock et filer directement
sur les hoodoos (j'y tiens vraiment). La première fois où j'ai vu des photos de ces hoodoos, j'ai littéralement "craqué" ; nous ne
pouvions pas passer par là sans voir ces merveilles de la nature.
Nous partons donc à 14h12 pour arriver à 15h37, après une piste pas terrible du tout, paysage moche, terne, des washs profonds, parfois
difficiles à traverser ; il y en a même eu un où nous avons « failli » rester coincés et où ça a tapé à l'avant et à l'arrière au même
moment. Heureusement que j'avais anticipé et pris un peu de vitesse pour le passer en force.
Dans un autre, Isabelle est descendue me guider, enlever des (gros) cailloux ici ou là pour faciliter le passage. Un 4x4 aurait sûrement
été mieux pour ce genre de piste, mais nous atteignons quand même le petit parking et la clôture fermée (bien refermer après passage).
Nous descendons dans le lit du torrent, très large et où la marche est assez aisée (quelques traces de 4*4 malgré l'interdiction). La
température de 26°C fait que, contrairement à de nombreux forumeurs, nous n'éprouvons pas de difficultés particulières. Nous arrivons sur
zone et, après quelques tentatives, nous réussissons à sortir du lit du torrent pour nous approcher de ces fameux « fantômes blancs » ;
le pied !
Les photos ne « mentaient » pas et j'éprouve les mêmes sensations en voyant ces magnifiques hoodoos.
Le « chapeau » de ces hoodoos est stupéfiant ; c'est un agglomérat de graviers et cailloux liés par un substrat rouge.
La perte de ce chapeau entraîne la dégradation rapide des monolithes que certains nomment « pains de sucre ».
En regardant d'un peu plus loin, on distingue très bien les 2 couches géologiques superposées : la blanche (grès Entrada), épaisse, formant
le corps des hoodoos, et la rouge (grès Dakota), plus mince mais plus dure, cassante, qui protège la précédente.
Wahweap Hoodoos (27 photos)
Nous regagnons notre voiture à 17h20 et reprenons la piste un quart d'heure plus tard. Le ciel s'est à nouveau éclairci et les
risques d'orages semblent s'éloigner.
Lors de la préparation du voyage, j'avais remarqué que la piste passait très près des White Rocks ; d'après le logiciel de cartographie,
il devait être possible de descendre directement sans avoir à faire le tour par Churchwells (sur la carte, parages de WhiteWah cross).
Pendant l'heure suivante, je vais essayer de prouver cette possibilité.
À chaque traversée de wash dans la zone, je me gare et, sac à dos au cas où (Isabelle restant dans la voiture), me voilà parti,
descendant les washs à la recherche DU passage. Le sol est fait de roche très friable (très, très friable !), je longe une couche de
charbon de 10 à 20 centimètres d'épaisseur et, à chaque fois, j'arrive, non pas à une pente un peu raide, mais à un mur vertical d'au
moins une dizaine de mètres et vu la fragilité de la roche, il n'est pas question de tenter la descente, ce serait du suicide.
Échec .
Nous regagnons la CCR et entamons la dernière partie ; ses ornières profondes (deep ruts) sont bien là ; première lente en permanence
et un œil attentif sont impératifs pour « surfer » d'une crête à l'autre et surtout ne pas tomber au fond d'une ces ornières.
Notre garde au sol ne nous le permet pas.
Quelques gouttes de sueur plus tard, nous arrivons « sain et sauf » sur la 89 ; ouf !
Passant devant Paria Outpost (« gîte des Dodson »), où nous avons réservé pour le lendemain, nous faisons une halte, mais il n'y a personne,
juste une voiture immatriculée en Californie dont les passagers sont sans doute partis randonner avec leur guide.
Comme nous avions prévu de dormir à Yellow Rock, où aller maintenant ? Old Paria nous tend les bras et nous y filons ; la piste d'accès
est un peu « bumpy », mais les paysages sont magnifiques et valent à eux seuls le détour, la lumière du soir
(il est quasiment 20h et 24°C) illumine les couleurs.
Malheureusement, des moucherons en grande quantité nous contraignent à faire demi-tour. Nous décidons de passer la nuit dans la cour
des Dodson, en espérant qu'ils ne nous en voudront pas.
La voiture précédente est partie et il n'y a pas de réseau téléphonique, donc impossible de les prévenir. Nous nous garons là et
préparons à manger, puis dodo.
Old Paria Station (4 photos)